Si ce n'est pas un jeune homme qui tue son frère, c'est alors un père qui ôte la vie de son fils ou l'inverse. Sans oublier les crimes passionnels. Bref, avec le linge sale qui se lave dans le sang, la cellule familiale est devenue un lieu d'insécurité.
Les faits deviennent récurrents. Ils commencent même à être banalisés dans certaines chaumières. La violence physique au sein de la famille est réelle, au Sénégal. Et Elle a fini de prendre des relents inquiétants, car conduisant de plus en plus à la mort. Les cas sont légion. Et le dernier en date a eu lieu à Matam, précisément à Wodobéré, en début août.
Un jeune de 22 ans a tué son neveu de 5 mois (!) en voulant corriger sa sœur. En effet, l'homme a eu du mal à digérer les deux grossesses successives, hors mariage, de sa sœur. Un jour, il décide de lui faire la peau. La fille prend la fuite pour se réfugier chez les voisins. Pour ne pas la rater, il lui lance un projectile. Lequel atterrit sur le cran du bébé qui était sur le dos de sa mère.
Un mois auparavant, mercredi 10 juillet, le jeune B. Sow a été tué à Keur Mbaye Fall. Ce jeune homme de moins de 18 ans a vu ses jours écourtés par son petit frère M. Sow, un adolescent de moins de 15 ans. Ce qui devait être une journée euphorique pour cette famille, avec la qualification du Sénégal en demi-finales de la Can, restera à jamais une tragédie familiale. Le présumé meurtrier est décrit par l'entourage familiale comme étant trop "violent et (ayant) l'insulte à la bouche".
Ces cas sont venus allonger la longue liste des meurtres, qu'il s'agit d'infanticides, de parricides ou de fratricides.
Le mercredi 12 juin, c'était au tour de Thiaroye de découvrir l'horreur. Arfand Cissé, un homme de 29 ans et son fils de 5 ans ont été retrouvés morts dans leur maison. Les témoignages indiquent que le père a coupé les veines de son fils à hauteur des poignets, avant de se suicider par le même procédé. Ce meurtre est le résultat du divorce entre Arfand et sa femme. Le premier, qui ne supportait pas cette séparation, est venu récupérer son fils. A la maison familiale, il y avait un étage en construction. Arfand s'est retiré là-bas, loin des yeux indiscrets, avant de mettre fin à la vie de son fils et à la sienne.
Carafe d'essence + coupure d'électricité
Le même mois (juin 2019), le pire s'est produit dans la famille Ndiaye du quartier Darou Salam de Keur Massar. Abdou Ndiaye est brûlé vif par son grand frère Dame Ndiaye. Dans cette affaire, le second a bien mûri son plan, avant de passer à l'acte.
En effet, Dame Ndiaye s'est procuré d'une carafe d'essence. Il a, ensuite, coupé l'électricité de la maison, avant de guetter le retour de son frère cadet, alors que la maisonnée était déjà au lit. Une fois son frère revenu à la maison, il s'assure d'abord de son identité pour être sûr de ne pas rater sa cible, lui verse l'essence, avant de mettre le feu à l'aide d'un briquet. Abdou Ndiaye finira par succomber à ses blessures, au lendemain des faits.
En avril dernier, c'est Boubacar Camara qui a mortellement battu son fils de 10 ans, O. Camara. Le pater a été déféré au parquet, après un séjour au commissariat des Parcelles-Assainies.
Dans le certificat de genre de mort, il est indiqué que la victime est passée de vie à trépas suite aux coups qu'il a reçus.
Crime passionnel : le cas Aïda Mbacké
Ces drames familiaux n'épargnent aucune localité du Sénégal. Ainsi, en 2018, c'est la commune de Khombole dans la région de Thiès qui enregistre sa part.
En effet, Mor Thioune, 22 ans, décrit comme un drogué notoire, a mis fin aux jours de son frangin Ibra Mboup, âgé de 18 ans. L'élève en classe de 1er a été roué de coups de pilon dans son sommeil jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Le plus horrible est, sans doute, le meurtre commis sur le septuagénaire Assane Seck, à Tivaouane, dans la région de Thiès. Son fils, Gora Seck, l'a décapité avant de jeter sa tête dans un puits. Le mis en cause a allégué un différend foncier, pour justifier son acte.
Tous ces meurtres sont sans compter les drames qui ont opposé des conjoints. Une femme qui tue son mari, une autre qui tue sa coépouse ou bien un homme qui tue sa femme. A Thiaroye, en novembre 2018, Salimata Diaw a charcuté sa nouvelle coépouse, une voisine du quartier que son mari a décidé de prendre comme seconde femme.
Mais le cas le plus emblématique de la jalousie meurtrière a eu lieu en novembre 2018 aux Maristes. Aïda Mbacké, fille d'un guide religieux, a aspergé son mari d'essence avant de le brûler. Ce dernier lui avait annoncé qu'il a pris une deuxième femme. Le mari, brûlé au 3e degré et évacué à l'hôpital Général de Grand-Yoff, décède quelques jours plus tard, laissant derrière lui une femme enceinte qui va accoucher d'une fille quelques jours après le drame. Un acte qui avait créé l'émoi dans tout le pays.
5 Commentaires
Amar
En Août, 2019 (15:27 PM)C est une honte pufff
Hmm
En Août, 2019 (15:34 PM)Ou Sont Les Taux
En Août, 2019 (19:54 PM)Participer à la Discussion